Le lac d'Aumar - 2200m

 

Le lac d'Aumar est l'un des cinq lacs accessibles à partir de la route des lacs, dans la magnifique région du massif de Néouvielle.

Avec le lac d'Aubert, situé un peu en-dessous, ces deux lacs sont compris dans la réserve naturelle de Néouvielle, au contraire des trois autres, qui se contentent de la border.

Cette réserve, créée en 1935, couvre une superficie de 2313 hectares, et varie d'une altitude de 1800 à 3091 mètres (Pic de Néouvielle).
Elle est voisine du Parc National des Pyrénées, créé en 1967, et de ses sites célèbres comme le cirque de Gavarnie, le Pont d'Espagne, ou encore le Vignemale.

Elle est très connue des randonneurs, et notamment de ceux qui cheminent le long du GR10, un très beau bivouac (avec eau potable) leur étant proposé sous le barrage du lac d'Aubert.

La route des lacs, qui mène à ce site depuis son ouverture en 1972, n'est pas accessible aux véhicules dans la réserve pendant la journée, les randonneurs d'un jour auront donc également le plaisir de savourer cet endroit calme et intimiste, tout en respirant de l'air pur.

Pour les cyclistes, cette montée est probablement l'une des plus belles que l'on puisse faire dans les Pyrénées.

La première partie jusqu'au refuge d'Oredon devra être partagée avec les véhicules, tandis que ceux voulant découvrir le lac de Cap de Long devront quant à eux composer avec les voitures sur la totalité du trajet.

Ayant réalisé cette ascension au mois de mai, la perspective de ne pouvoir atteindre les lacs à cause de la neige est pleinement contrebalancée par les vues fantastiques sur le massif du Néouvielle et ses sommets encore enneigés, ce qui justifie pleinement la prise de risque.

Le départ se situe au niveau de la commune d'Aragnouet-Fabian, située à mi-chemin de Saint Lary Soulan et du tunnel de Bielsa, qui permet de franchir la frontière vers l'Espagne.

Pour ceux qui pratiquent la route en voiture avec le vélo dans le coffre, il est assez difficile de se garer à Aragnouet-Fabian, les places étant rares, surtout en été. Ne comptez pas non plus stationner le long de la route, car celle-ci est assez encaissée, et les endroits possibles pour se garer sont difficiles à trouver.

L'une des solutions pourra être de venir directement à vélo depuis Saint Lary en remontant la vallée d'Aure, la route étant en lègère montée la plupart du temps, avec quelques passages en montagne russe, mais toujours dans de faibles pourcentages.

Les premiers hectomètres de la montée de la route des lacs longent la neste de Couplan, petite rivière alimentée par les lacs, et qui se déverse elle-même dans la neste d'Aure.

La montée est linéaire, le pourcentage jusqu'au refuge d'Oredon oscillant invariablement autour des 8%.

La route, bénéficiant d'un bon revêtement sur sa totalité, pénètre ensuite dans la sapinière de Couplan, les nombreux arbres procurant une ombre et parfois un petit vent bienfaisants pendant la période estivale.

Débute ensuite une série de lacets très nerveux, répondant aux noms poétiques de lacets des myrtilles et de lacets des edelweiss.
L'aperçu des lacets très serrés en-dessous fait que l'on se croirait presque transporté dans les ascensions de cols mytiques des alpes comme le col suisse du Saint Gotthard ou le Colle Sommeiller en Italie !

Encore quelques centaines de mètres, toujours à 8%, avant d'arriver à la bifurcation menant, à gauche, au barrage du lac de Cap de Long, et, à droite, au lac d'Aumar.

On distingue très bien ici en contrebas le beau lac d'Orédon et le refuge du même nom. Un peu plus loin, en portant le regard au nord, on distingue la route que l'on va emprunter.
Le lac d'Aumar est encore invisible, car il se trouve sur l'autre versant de la montagne.

Après être redescendue jusqu'au refuge, la route remonte fortement. C'est le début de la partie terminale de 3 kilomètres à près de 10% de moyenne.

Les paysages sont fantastiques, on peut contempler ici plusieurs sommets dépassant les 3000 mètres, tels le Pic de Néouvielle, le Pic des Trois Conseillers, le Turon de Néouvielle, le Pic Long et le Pic de Campbieil.

Plus bas, c'est tout aussi beau, avec les nombreux lacs dans lesquels scintillent quelques uns de ces hauts sommets : le lac d'Orédon, puis le site des Laquettes.
On remonte la pinède des Passades d'Aumar et ses pins à crochet, également traversée par le GR10, avant de basculer sur le versant nord et de découvrir devant soi le lac d'Aumar.

S'étendant à 2200 mètres d'altitude sur environ 25 hectares, le lac récupère les eaux provenant de la partie nord de la réserve, avant de les déverser ensuite dans le lac d'Aubert.

Ce lac est également longé au plus près de ses rives par le GR10, qui pénètre dans la réserve depuis le col de Madamète, que l'on distingue plus loin au nord, mais que les chasseurs de cols auront du mal à atteindre, certains segments à l'amorce du col étant assez délicats (portage du vélo sur des cailloux tranchants et glissants aux abords du petit lac situé juste sous le col).

Avant de faire demi-tour, ne pas hésiter à "pousser" jusqu'au bout de la route qui, après une petite descente, se termine au parking face au lac d'Aubert et son abri.
La vue sur la crête des laquettes, la crête d'Espade et le glacier du Néouvielle comblera encore plus les amateurs de paysages de toute beauté.

copyright 2005 (texte écrit par Olivier D.).

Vous avez déjà fait cette ascension, et souhaitez réagir ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions.

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