Collade des Roques Blanches - 2252m

 

La Collade de Roques Blanches est un petit col très sauvage situé à quelques kilomètres au sud-ouest du massif du Canigou, dans les Pyrénées Orientales.

Trois voies d'accès permettent d'atteindre ce col :

- le versant Nord, depuis Vernet les Bains, par une piste en très mauvais état, parfois emportée par des éboulements, et avec des pentes redoutables dans la première partie ;
- le versant Ouest, goudronné depuis Villefranche de Conflent jusqu'au col de Mantet, puis non revêtu sur 15 kilomètres ;
- le versant Est, gourdonné jusqu'au refuge des Fourquets, puis non revêtu sur les 9 kilomètres restants.

Le versant détaillé ici est le versant Est, qui permet d'atteindre le col le plus facilement, même si ce terme nécessite tout de même de déployer des efforts certains sur 25 kilomètres avec 1500 mètres de dénivellée pour arriver au sommet.

Il est fortement conseillé d'utiliser un VTT, voire au moins un VTC, mais avec des pneus de section suffisante. Le vélo de route est quasi inutilisable sur les 7 derniers kilomètres. J'ai pour ma part utilisé un VTC avec des pneus de 20, qui m'ont imposé quelques poussettes ponctuelles sur la fin plus par peur de crever, mais qui m'ont permis une descente bien plus tranquille, en totalité sur le vélo.

La tranquillité sera justement au rendez-vous au départ de Prats-de-Mollo. Les 8 premiers kilomètres après avoir franchi le Tech à la sortie de la ville se passent sur une route au revêtement correct, et permettent une mise en jambe sans trop forcer puisque l'élévation est limitée à moins de 400 mètres, sur des pentes de 5% environ.

Une fois arrivé à la station thermale de La Preste, prendre à droite juste après l'entrée dans la ville la route qui monte. Vous êtes à cet endroit à un carrefour où la route de gauche est en sens interdit : c'est la route qui permet de sortir de la ville.

La route qui s'élève nous plonge immédiatemment dans la verdure revigorante et rafraîchissante de la forêt du Haut-Vallespir. Au gré des virages se dévoilent fugitivement la vallée, le refuge des Fourquets, et quelques uns des lacets supérieurs que nous atteindrons un peu plus tard. La pente moyenne jusqu'au refuge est d'un peu plus de 8% sur 8 kilomètres.

Une fois en vue du refuge, laisser à gauche la route fraîchement goudronnée, et continuer sur la droite, sur quelques centaines de mètres, pour arriver au terme de la route goudronnée.

Nous sommes ici au cœur d'une réserve naturelle. La circulation des véhicules devenant interdite assure un certain silence, parfois troublé par les bruissements du vent dans les feuilles, et par les nombreux troupeaux présents dans ces vallées.

Les deux premiers kilomètres de la piste sont globalement en bon état, et ne nécessitent pas d'attention particulière. Après un virage à gauche, vous devrez faire une pause pour actionner une barrière mobile électrifiée destinée à contenir le cheptel dans des zones précises.

A la suite de cette barrière, la piste se dégrade pour devenir alternativement roulante, peu roulante, ou quasiment pas roulante du tout, ce jusqu'au col. Les distances respectives sont difficiles à donner et aléatoires, compte tenu des fluctuations de l'état de la piste au gré principalement de l'évolution des conditions météorologiques. Ce qui justifie donc l'emploi d'un VTT. La pente n'est cependant pas trop sévère, fluctuant autour des 6%.

Après une seconde barrière mobile, plus que quelques coups de pédale, et vous êtes arrivés au col.

Lorsque le temps est dégagé, la vue est exceptionnelle, on aperçoit même les plus hauts sommets ariégeois. Vers le sud, on peut voir les Esquerdes de Rotja, et vers le Nord, les roches blanches caractéristiques ayant donné leur nom au col, ainsi que la piste indiquée en préambule, qui mène au Pla Guillem, et qui est également empruntée par les randonneurs effectuant la H.R.P. (Haute Randonnée Pyrénéenne). Vers l'Ouest, un large aperçu offre des vues saisissantes sur la réserve naturelle de Py, seulement traversée par la piste qui rejoint le col de Mantet (dont vous pourrez lire le descriptif dans la rubrique "Archives").

Ce superbe col, bien qu'assez long et un peu pénible sur les segments peu roulants de la piste, mérite sans problème un 5/5 sur la beauté des paysages rencontrés, pour autant bien sûr que le temps le permette. Vous ne serez pas dérangés par la foule, les trois voies d'accès étant interdites aux véhicules, et nécessitant en moyenne plus de 10 kilomètres de marche ou de vélo pour arriver au col.
Petit revers de la médaille, ne vous attendez pas à trouver une buvette au sommet. Pensez donc à emmener quelques provisions, ainsi qu'une gourde bien pleine, du fait de l'absence de source.

Les souvenirs n'en seront que plus beaux...

copyright 2005 (texte écrit par Olivier D.).

Vous avez déjà fait ce col, et souhaitez réagir ? N'hésitez pas à me faire part de vos impressions. Celles-ci seront visibles des visiteurs dans la rubrique "Conseils et anecdotes".

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