La Peña Cabarga - 569m

 

Les mouvements successifs et incontrôlés des plaques terrestres au fil des millénaires permettent parfois de faire face à des paysages inattendus, qui ne semblent pas à leur place, comme par exemple une montagne perdue et isolée au milieu de plaines.

En France, c'est le cas par exemple de sommets comme le Puy de Dôme, ou encore le Mont Ventoux.

En Espagne, parmi les noms qui viennent à l'esprit, il y a la Higa de Monreal à côté de Pamplune, mais aussi la Peña Cabarga.

Cette dernière est située dans la région de Cantabrie, juste au sud de Santander, à quelques encablures de l'Océan Atlantique.
Son principal attrait est sa situation géographique, qui offre un point de vue unique sur la ville de Santander, avec la baie et l'Océan comme toile de fond.

pena cabarga

Ainsi, si certaines ascensions peuvent être réalisées quel que soit le temps, celle-ci doit absolument être entreprise par temps dégagé, afin de profiter de la vue magnifique proposée au sommet.

Cette montagne est assez connue en Espagne, d'abord des cyclistes, car plusieurs courses cyclistes ont vu leur arrivée jugée ici, mais aussi des automobilistes, puisqu'elle est située juste à côté de la voie rapide reliant Santander à Bilbao.

L'altitude finale - 569 mètres - n'est pourtant pas très élevée, mais le pied étant quasiment situé au niveau de la mer, cela représente tout de même quelques efforts pour arriver au sommet, surtout lorsque l'on sait que cette dénivelée est à accomplir sur une distance d'à peine plus de 5 kilomètres.

Les principaux sites consacrés au cyclotourisme situent le point de départ dans la petite ville de Heras. En réalité, il s'agit plutôt de la localité la plus proche du pied. Débuter l'ascension ici vous exposera à une grande descente préalable, qu'il conviendra bien évidemment de remonter au retour !
Il est donc préférable de continuer sur la route très fréquentée menant à El Astillero pendant environ 1 kilomètre, et de repérer à un carrefour la bifurcation menant à gauche en direction du sommet.

pena cabarga

La petite route menant au sommet est de bonne qualité. Le revêtement est bon sur la totalité de la montée. L'après-midi, il y a un peu d'ombre sur la première moitié de l'ascension, mais aucune sur la seconde. Ne pas oublier également de faire le plein d'eau avant le départ, car il n'y a pas de fontaine sur le trajet.
Une pause restera toutefois possible dans un petit café-restaurant situé à mi-ascension.

Le début de l'ascension est marqué par un panneau indiquant une pente de 18%. La pente est certes sévère, mais ce pourcentage correspond davantage au maximum de pente que l'on va rencontrer dans la 2ème moitié de l'ascension.

pena cabarga

La première partie débute avec un hectomètre à 12%. C'est le premier tronçon de 3 kilomètres à 10% en moyenne, la pente régulière oscillant d'ailleurs très peu autour de la barre des 10%. La route est quasiment toute droite, et les zones d'ombre procurées par les arbres situés dans le bas de la montagne sont plutôt recherchées.

La pente nous fait s'élever rapidement, et par ce versant nord, on aperçoit très rapidement la baie de Santander qui se dévoile sous nos yeux, ainsi que l'Océan un peu plus loin.

Au bout de 2 kilomètres, la route s'enroule sur la droite, offrant des vues dégagées sur Solares.

A mi-ascension, on accède au "reposoir", ou "Descenso La Ida" en version locale, ligne plate d'environ 700 mètres, en légère descente, qui comme son nom l'indique permet de reprendre son soufle. Les arbres ont disparu, pour laisser place à de petits épineux et de la broussaille.

pena cabarga

Nous sommes maintenant sur le versant sud. Ce versant contraste avec le versant nord, à partir duquel on aperçevait l'Océan. Du versant sud, on voit ici la plaine à perte de vue, avec des champs multicolores et des petits hameaux dispersés ça et là.

On aperçoit aussi très bien vers le nord les antennes de télévision perchées au sommet. Les antennes sont encore 230 mètres plus haut, soit pour les 2 kilomètres restants un pourcentage redoutable de 11,5% de moyenne.

Mais la réalité est plus difficile qu'un chiffre donné à l'état brut, car il ne s'agit bien sûr que d'une moyenne.
En effet, le premier de ces 2 kilomètres comprend plusieurs secteurs à 14 et 16%, avec des virages en épingle à cheveux, tandis que le second comprend des pentes régulièrement entre 16 et 18%, avec une terrible ligne droite de 500 mètres à 18% en plein soleil, ligne droite qui semble ne jamais finir.

pena cabarga

On a ainsi plus l'impression que le kilomètre entier est à 18% !

Après un petit replat (en montée, mais plat comparé aux 18% que l'on vient d'avaler...), un dernier virage à gauche longe les antennes de Retevision et l'on accède à l'esplanade terminale.

Le vent est souvent de la partie, mais la vision du panorama exceptionnel sur la baie de Santander permettra de récupérer un peu, en se disant que cette petite "butte" sans grande difficulté apparente cache en réalité une ascension éprouvante mais avec un point de vue unique à l'arrivée.

copyright 2006 (texte écrit par Olivier D.).

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