Le Puerto de Urbasa - 927m

 

Après la Suisse et l'Allemagne, l'ascension du mois nous mène cette fois-ci en Espagne, et plus exactement en Navarre, où est situé le Puerto de Urbasa.

J'ai gravi ce col au mois de mai, lors d'un périple nord-espagnol au cours duquel le Pays Basque et les Asturies figuraient également au programme.

Lors de l'élaboration du voyage, il n'était pas particulièrement prévu de mettre ce col en tête d'affiche de l'ascension du mois. Il est vrai qu'il ne culmine qu'à 927 mètres d'altitude.
Mais probablement que le temps digne d'un mois d'août et la beauté des paysages rencontrés m'auront fait changer d'avis.

L'ascension du versant Nord, décrite ici, débute au village de Olazagutia.
Peu de choses à dire de cette petite ville, composée essentiellement d'immeubles de type "années 70" défraichis, sans grand charme.

Au nord, l'horizon est barré par les montagnes de la Sierra de Aralar et son sanctuaire, considéré comme un haut lieu de la Navarre.

Au sud, la Sierra de Urbasa est quant à elle beaucoup plus marquée par la verdure, avec la présence de nombreux arbres. Pas en totalité cependant, puisqu'aux abords de Olazagutia, deux énormes tranchées entament largement les Sierras pour l'extraction de minerais. Ces plaies béantes gâchent quelque peu le paysage.

L'ascension en tant que telle comporte deux parties bien distinctes.

La première nous fait s'élever de 350 mètres, à 5% de moyenne sur 7 kilomètres. C'est ici l'essentiel de la montée, qui atteint un maximum de 7%. Pas insurmontable donc. La route est de bonne qualité, et particulièrement sinueuse, comme le montre la première photo.

Les zones d'ombre boisées alternent avec les zones ensoleillées, tandis que le vent a du mal à se frayer un chemin au milieu de tous ces arbres.

Au bout de 7 kilomètres, la pente s'aplanit tandis que l'on accède au plateau de la Sierra de Urbasa, et au bois du même nom. En ce qui concerne le col, il faudra encore pédaler pendant environ 9 kilomètres.

Pour cette seconde partie, la route évolue entre 860 et 927 mètres d'altitude, mais sans jamais être plate. Les pentes sont peu importantes, mais la succession de montées et de descentes finit un peu par casser le rythme, obligeant à de nombreuses relances.

Pendant 4 kilomètres, la route sinue dans la forêt. La zone est magnifique, et comporte une flore riche et variée. De nombreux parkings sont disposés au bord de la route, cette Sierra étant très courrue par les espagnols les week-ends de beau temps.

Les 3 kilomètres avant le col se font en dehors de la forêt. Des prairies se sont succédées aux arbres, presque à perte de vue.

L'absence d'arbres marque le retour en force du vent, qui souffle souvent du sud, et donne donc du fil à retordre sur cette route orientée dans la même direction.

Une dernière montée en ligne droite marque bientôt l'arrivée au panneau symbolisant le col.

Cette montée est donc finalement une agréable surprise, non par sa difficulté somme toute relative, mais par la richesse et la variété de ses paysages.

Compte tenu des nombreux endroits où la vue est dégagée, il est donc recommandé de la faire par beau temps, même si dans ce cas, vous serez loin d'être seuls.

copyright 2006 (texte écrit par Olivier D.).

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